Architecte, urbaniste, publiciste/publicitaire, écrivain et photographe Le Corbusier dessinait, peignait, sculptait et s'occupait aussi de l'édition de ses livres, en les concevant comme des projets de valeur aussi bien intellectuel que matériel. Il aimait se présenter comme un "homme des lettres" et comme tel il essayait de souligner l'importance de la littérature, des lectures, des réflexions et l'influence que les autres intellectuels avaient sur lui: il mettait ainsi en relation la création littéraire avec celle artistique.
Les références entre l'espace du texte et l'espace plastique sont toujours présentes à l'intérieur du livre, un objet qui représente la recherche de l'unité entre art et écriture. Le livre devient un élément iconographique dans les dessins et les peintures de l'artiste, mais aussi dans ses uvres graphiques. Les éléments de l'espace géométrique et la représentation simplifiée des formes des livres deviennent ainsi mythologie et acquièrent de la valeur en tant que représentations personnelles.
Le livre comme projet est le lieu où toutes ses composantes deviennent importantes : le papier, le format, la mise en page, la couverture. A l'intérieur, l'écriture et les images composent un discours parallèle qui exprime le sens du discours d'une manière très efficace.
A cause de son intérêt pour la typographie, du point de vue technique et du projet, Le Corbusier est considéré par ses contemporains un personnage anticonformiste ou bien "fou". Il est contesté quand il écrit que par le terme "architecture" dans certains contextes peut se référer «aussi bien à l'art de construire qu'à l'art typographique des journaux et des livres».
Dans ce sens Le Corbusier se réfère à la tradition, puisque la conception du livre en tant qu'architecture précède même l'invention de l'impression. Le livre est ainsi considéré comme objet avec des qualités et des coordonnées physiques, qui est le produit d'un processus d'édition mais qui - en tant que texte - est aussi composé par des mots mis en relation avec l'espace et les images.
La question de l'édition est importante pour l'artiste, car ses livres étaient un moyen fondamental de diffusion de son uvre.
Le choix des couleurs est fondamental dans les projets graphiques de Le Corbusier. De cette façon, à travers la couleur, il peut établir une relation visuelle entre l'uvre d'architecture et l'uvre plastique.
L'artiste a été l'auteur d'environ 35 textes et de beaucoup d'autres qui bien qu'inachevés ont été la base des projets successifs et qui montrent la formation de son style. Pendant toute sa carrière il s'est occupé des projets graphiques de ses livres, en particulier en collaborant avec l'éditeur Jean Petit.
On peut aussi lire de nombreux écrits isolés de grande importance du point de vue critique, publiés dans plusieurs livres, journaux et pamphlets. De toute façon, durant les années '60, Le Corbusier rédige une sélection de ses écrits par le titre L'Atelier de la recherche patiente, en soulignant ainsi l'importance du projet unitaire de la publication, qui allait bien au-delà du texte.
En Allemagne aux alentours des années '10, le jeune Charles Édouard Jeanneret (Le Corbusier), fréquente Peter Behrens et réalise une étude sur la relation entre la formation professionnelle et la production artistique à l'intérieur d'un projet unitaire où le professionnel peut contrôler complètement la production de l'uvre, à partir du projet d'architecture jusqu'au dessin des caractères typographiques. Ces réflexions sont publiées dans son premier livre Étude sur le mouvement d'art décoratif en Allemagne.
En 1917 il rencontre à Paris le peintre Amédée Ozenfant, une rencontre très importante pour sa formation et pour ses futures expérimentations concernant la peinture et la couleur. Il publie avec Ozenfant Après le cubisme (1918) un livre sur la peinture puriste, et successivement La peinture moderne (1925).
Ces expériences le poussent à publier en 1920 avec Ozenfant et l'homme de lettres Paul Dermée la revue L'Esprit Nouveau. Après quelques années L'Esprit Nouveau devient aussi le titre d'une collection de livres publiés par Georges Crès dont certains titres s'occupent justement des thèmes parus dans la revue.
Le même éditeur Crès publie en 1923 Vers une architecture, le livre qui, une fois traduit en anglais et allemand, porte Le Corbusier à l'attention internationale. Dans ce livre il présente la métaphore selon laquelle l'architecture est une " machine à habiter " soutenue par " le jeu savant, correct et magnifique des volumes assemblés sous la lumière. " On voit ainsi dans cette période se développer des relations modernistes et hardies entre la beauté et la fonctionnalité de machines et l'architecture classique.
Vers une architecture est le manifeste du rationalisme et de la fonctionnalité, dans lequel on affirme que le devoir de l'architecture moderne est d'être consciente de la nécessité de projeter des moyens en relation à des finalités et d'une approche scientifique liée à l'économie.
Le style est fragmentaire mais le cadre idéologique est précis et clair, tout en combinant des disciplines différentes : science, ingénierie, architecture.
Le Parthénon est associé aux modèles d'automobiles à travers un discours interprétatif qui utilise des analogies, des aphorismes, des photographies, des collages et des variations typographiques. Dans cette uvre il y a deux modèles de perfection, qu'il met en relation entre eux, en provoquant un vrai scandale: le temple grec considéré comme un objet à réaction poétique et la machine qui exprime sa fonction. La relation est renversée en n'utilisant pas une analogie, mais une métonymie. Cette relation métonymique produit un discours qui est défini par des absences, qui décrit la condition de modernité d'une culture qui est partagée à son intérieur et qui s'exprime dans le déplacement du désir de quelque chose qui est absente.
«... une culture ... qui déclare dés le début l'absence de son l'objet et qui travaille avec des matériaux étrangers, dans la tentative jamais aboutie d'arriver à la dimension amoureuse qui pourtant manque encore » 1
Il est important de mentionner deux autres titres qui ont contribué à l'affirmation et au succès de l'artiste - architecte. En 1925 Le Corbusier publie Urbanisme et L'art décoratif d'aujourd'hui qui, avec les articles parus dans la revue artistique et littéraire l'Esprit Nouveau, complète le discours moderne lié à deux autres domaines, c'est-à-dire l'urbanisme et le design.
Dans le cadre de son travail d'artiste, le Corbusier conçoit le design par rapport aux standards qualitatifs de la production industrielle, ce qui conduit à la création de meubles ergonomiques comme ceux en acier tubulaire léger projetés en 1928 avec Charlotte Perriand et présentés au Salon d'Automne en 1929.
L'urbanisme est architecture en tant que moyen de transformation de la société par la planification et le projet de l'espace des villes, pour résoudre le problème des logements par rapport à la condition existentielle de l'homme moderne. Le progrès et la technologie sont des ressources à utiliser pour construire des nouveaux modèles de vie et de développement social et pas des canons.
Dans le cadre de cette poétique le livre devient dans l'uvre de Le Corbusier un objet complexe, l'expression de la volonté de l'artiste de mettre en évidence et en relation les dynamiques de l'architecture et de la planification urbaine, pour les documenter et les soutenir. Mais le livre devient aussi le moyen par lequel l'artiste peut souligner une idée, un projet au-delà de la possibilité de le réaliser.
Dans ce sens le livre est en même temps un outil théorique de culture et de divulgation des idées à travers un style et une esthétique qui font partie de son projet, mais aussi un outil autobiographique et référentiel, qui parle de soi-même et de son auteur : par exemple Le Modulor (1950) et Le Modulor 2 (1955) ne comprennent pas seulement des essais sur la «mesure harmonique à l'échelle humaine applicable universellement à l'architecture et à la mécanique», mais aussi beaucoup d'épisodes qui concernent la vie et l'uvre de Le Corbusier, comme par exemple dans son dernier livre autobiographique Mein Werk (1960) paru en français par le titre L'atelier de la recherche patiente.
Le Modulor est un instrument de travail qui se réfère à la tradition en ce qui concerne l'utilisation d'un modèle mathématique, qui pourtant se transforme d'abstraite mesure de beauté en mesure liée à l'homme et à ses fonctions par rapport à l'environnement. La taille de l'homme et l'extension de ses activités deviennent l'unité de mesure et le modèle des dimensions et des structures des bâtiments. L'extension des activités est indiquée par l'image de l'homme avec un bras soulevé, utilisée comme un signe de distinction.
Ce modèle, d'abord considéré simpliste, deviendra ensuite fondamental justement grâce à sa simplicité. Dans une époque de désordre les simplifications ont une fonction clarificatrice et salvatrice.
Dans Le Modulor l'art typographique est mis en relation avec l'art de la construction. Le Modulor propose la relation entre l'uvre plastique et l'architecture, dans laquelle on applique le rapport défini par la mesure harmonique. La peinture, le dessin, l'uvre graphique, la production de livres sont les activités qui ont déterminé tout cela, mais qui sont passées ensuite en arrière plan, sans être jamais considérées comme des éléments directement reliés à l'uvre de Le Corbusier. Il s'agit d'une dichotomie entre l'uvre d'architecture et l'uvre plastique-graphique qui peut paraître incongrue. La connexion entre peinture, projet graphique et architecture est au contraire profonde et il ne s'agit pas seulement d'un épisode isolé dans l'histoire de la peinture moderne qui lie Le Corbusier au Purisme avec Amédée Ozenfant. Le Corbusier même a souligné dans ses écrits la relation entre les différents champs de la création artistique, tout en concentrant l'attention sur l'unité de son uvre et de sa personne.
La poétique des formes pures, la géométrisation, la section dorée de la tradition hellénique et européenne, le plan idéal lié aux modèles de la Renaissance : tout cela montre que l'artiste a dialogué avec d'autres artistes aussi bien modernes que du passé, dans une confrontation intellectuelle, dialectique, sentimentale et existentielle, comme un homme qui est en train de chercher à découvrir le nouveau et l'essence de la vérité en soi-même.
L'édition d'un nouveau livre commence toujours par un processus collectif de production dans lequel chaque rôle est défini par les compétences nécessaires. Le Corbusier conçoit l'édition comme un processus d'assemblage architectonique des éléments qui ont été projetés auparavant selon des critères prédéfinis.
Le Corbusier s'occupe personnellement de cette procédure, en exerçant le contrôle sur les différents passages de l'édition, du projet graphique à l'impression. Cette démarche provoque de nombreux problèmes avec les éditeurs, avec lesquels il maintient un rapport ambivalent de cordialité et hostilité. Le contenu visuel de ses livres est très intéressant, à partir de l'aspect typographique qui rend la mise en page une vraie création plastique. La graphique originelle se présente d'une façon apparemment chaotique et s'impose par ses équilibres asymétriques. A l'intérieur de l'espace typographique de la page il y a des photographies d'objets, de machines alternées avec des esquisses à l'encre soignées mais aussi spontanées. Cette alternance de dessins et photos, d'images découpées et de photomontages, de dessins et de notes écrites d'un trait très lourd, devient un trait de distinction de sa poétique et s'affirme comme création d'une façon nouvelle et personnelle de concevoir le projet éditorial.
L'utilisation de la technique du photomontage, expérimentée par John Heartfiled en Allemagne et par les constructivistes en URSS avec des connotations historiques de révolte et de lutte politique donne force au message visuel de Le Corbusier, qui est polémique vers les conceptions esthétiques qui se référaient au passé. Dans ce sens on peut retrouver des liens avec la culture visuelle de la même époque dans le mouvement dadaïste, en ce qui concerne l'utilisation du montage des images inspirées par des formes locales de mise en page, comme par exemple le pamphlet et la publicité qui ont introduit l'usage ironique des lettres et des images par la technique du collage.
Dans les livres de Le Corbusier on trouve aussi des images inspirées au ready made avec une allusion explicite à Marcel Duchamp et parfaitement en syntonie avec les recherches artistiques de son époque, qui avaient assimilé toutes les procédures de production et idéation nées de la vie de tous les jours dans les villes et du progrès scientifique: des fragments des quotidiens à la publicité, de la photographie à la production d'objets.
L'artiste architecte grâce à ces références construit un modèle d'art graphique romantique, qui privilégie le "pittoresque" à travers la construction d'un espace chaotique produit par accumulation, en suggérant ainsi la métaphore du "bazar", en opposition avec les recherches des avant-gardes internationales qui dans les années '20 commencent à privilégier une conception visuelle géométrique, essentielle et pure.
Le Corbusier utilise l'effet pittoresque avec des images contrastantes qui ont un fort pouvoir d'évocation pour obtenir le maximum de puissance révélatrice. Les dessins et les signes graphiques spontanés utilisés par Le Corbusier dans la composition de la page donnent de la spontanéité au projet du livre. Les dessins se réfèrent à l'esprit subjectif et créatif du geste de la main, et ils sont en même temps texte et image. Le Corbusier pose ainsi sur le même plan l'espace visuel et les contenus du livre, en créant un dualisme d'utilisation du livre. Tout cela a contribué à la création d'un style moderne et d'avant-garde dans le domaine de l'art graphique, surtout grâce à des traits de distinction comme par exemple l'utilisation pour les couvertures des caractères simples, à bâton et bien lisibles - comme Didot et Bodoni - l'utilisation des normographes, des caractères stencil et du Chaillot, des majuscules écrites à la main. En superposant des photographies et des plans urbains, des dessins et des esquisses, des peintures et des sculptures, Le Corbusier transforme le livre en lieu où l'art, l'architecture et l'urbanisme se mêlent à travers les photomontages et les techniques d'impression. La polychromie de l'architecture est transférée sur l'espace imprimé du livre avec des formes géométriques, irrégulières et légèrement arrondies. Ces formes s'accompagnent ou se superposent au texte et évoquent la peinture d'Henry Matisse, Fernand Léger et Pablo Picasso. Les couleurs utilisées par Le Corbusier - bleu, rouge, jaune et vert - créent une identité visuelle et donnent un caractère plastique au projet éditorial.
Le livre, en tant qu'espace de création devient un instrument de représentation du travail de l'artiste et peut être considéré une métaphore des superpositions chronologiques de l'espace urbain unifiées dans un nouveau projet. Le livre qui se réfère à ce projet imite ces dynamiques de création par une impulsion essentielle qui comprend en elle-même les fragments, les idées précédentes et les reproductions de livres déjà parus.
Ce projet ambitieux, qui s'appelle édition-remploi fait partie de la culture éditoriale de Le Corbusier du recyclage des matériaux et des signes déjà réalisés pour d'autres publications et revues: L'esprit Nouveau, Plan, Prélude, L'architecture Vivante, L'architecture d'aujourd'hui.
En observant l'histoire personnelle et artistique de Le Corbusier, on s'aperçoit que le livre représente l'icône simplifiée du vocabulaire puriste, un thème qui appartenait en principe à la peinture et qui devient ensuite un produit, une uvre, un projet. En mêlant ses compétences d'architecte, artiste, écrivain, il crée le livre comme "musée imaginaire" de son uvre en établissant ainsi un parallèle entre architecture et activité plastique et formelle. Plus précisément il utilise une technique et un vocabulaire avec des procédures de recyclage et de collage, comme dans des projets d'architecture et dans l'art ; il introduit des éléments curvilignes qui modifient l'orthogonalité de la composition et permet la coexistence du produit industriel avec l'expression individuelle et subjective. Il réalise l'union des arts à travers une synthèse d'architectures, uvres plastiques et littérature. La synthèse des arts se réalise à un niveau formaliste au-delà des problématiques sociales et programmatiques, dans l'espace de représentation du livre imprimé et s'affirme en tant que parcours personnel à travers des argumentations politiques et esthétiques de documentation, tout en suivant une perspective autobiographique.
L'exposition Le Corbusier, l'architecte et ses livres au Centre pour l'Art Contemporain Luigi Pecci de Prato est conçue comme une exposition des livres publiés par l'architecte à partir de 1912, avec ceux réalisés en collaboration avec l'éditeur Jean Petit, publiés même après la mort de Le Corbusier dans le style qui était devenu le signe de distinction de l'auteur.
Le parcours de l'exposition montre la façon dans laquelle le livre a été conçu, à partir des dessins préparatoires à la composition de la page : le but est de faire comprendre la procédure de production que l'artiste suivait en première personne, de la création littéraire jusqu'au projet graphique, en créant un style qui se rapportait avec le goût et la mode de son époque. L'exposition est, selon l'opinion du directeur du Centre, Daniel Soutif, évocatrice et explicatrice, marqué par le critère de la lisibilité de ce qui est exposé : les sources et les procédures. Les couleurs qui ont été utilisées dans l'exposition se réfèrent à la polychromie de l'architecture définie par Le Corbusier, intégrées par le gris qui se réfère à la couleur du béton armé.
«Faire des expositions de livres est en effet une action très courageuse, ... parce-que tout d'abord cela signifie partir, aller aux sources du métier, aux sources de la pensée, et cela est un aspect extraordinaire pour l'avancement des études sur la discipline et nous en tant que musée sommes obligés à faire ce travail. Les musées ne peuvent pas servir seulement à voir ou rafraîchir les idées à propos de ce qui est connu ou déjà connu, mais ils doivent aussi montrer des choses inédites. Un musée qui fait de la recherche doit aussi montrer ce qui est caché, utiliser l'art pour comprendre notre époque, notre façon de vivre et d'exister dans le monde, il doit montrer des nouveaux moyens pour faire approcher les gens ... si la quantité de nouvelles choses que nous arrivons à montrer augmente, majeure sera la possibilité d'aboutir ce résultat ...» 2
L'exposition propose l'image de Le Corbusier vue à travers ses livres, en soulignant l'importance du livre comme objet de valeur parce-qu' il est propriété de l'artiste, ce qui nous permet d'entrer dans son monde privé beaucoup plus que la peinture qui a été créée pour être regardée.
En considérant le livre comme objet privé et précieux on pose l'attention sur le culte et la conservation du patrimoine d'archive, à travers un nouvel intérêt pour l'exposition du livre afin d'en lire l'histoire, pour le livre comme étude des sources et de leur processus de création et de production.
Grâce à la Fondation Le Corbusier, avec les livres sont exposés aussi quatre peintures et un dessin qui témoignent la recherche de l'architecte dans le domaine de la peinture et de l'art graphique et dans lesquels le livre paraît comme un élément de la composition.
Cette exposition est née de la collaboration entre les musées : le Centre pour l'Art Contemporain Luigi Pecci de Prato, dirigé par Daniel Soutif, le MART, Musée d'Art Moderne et Contemporain de Trento et Rovereto, dirigé par Gabriella Belli - les deux directeurs font partie du conseil de direction de l'AMACI, Association des Musées d'Art Contemporain d'Italie - et le Musée d'Art Moderne et Contemporain de Strasbourg, MAMC, Directeur Fabrice Hergott avec Emmanuel Guignon, Conservateur en Chef du Musée.
REPÈRES POÉTIQUES ET BIOGRAPHIQUES
Le Corbusier est le pseudonyme de Charles-Édouard Jeanneret, architecte et urbaniste français. Il naît en Suisse, à La Chaux-de-Fonds le 6 octobre 1887 et meurt en France à Cap Martin, un village de la Côte d'Azur le 27 août 1965.
Sa présence est déterminante pour la culture et le langage de l'architecture du 20e siècle, et il est considéré le protagoniste le plus important d'une architecture de renouvellement pour l'homme et pour la société moderne, contre la rhétorique monumentale de l'éclectisme et du style décoratif.
Le Corbusier se forme comme dessinateur et graveur à l'école d'arts et métiers de la ville suisse de La Chaux-de-Fonds. A Vienne il fréquente Josef Hoffmann, mais il ne manifeste pas d'intérêt pour son Jügendstil, un style décoratif né du rapport avec la nature et l'environnement et dérivé du mouvement Arts and Crafts.
A Lyon Le Corbusier rencontre Tony Garnier et s'intéresse aux théories du socialisme utopique, en élaborant une approche à l'architecture vue en rapport avec les phénomènes sociaux.
En 1908 il arrive à Paris, auprès d'Auguste Perret qui avait gagné une certaine importance dés qu'il avait utilisé une structure en béton armé. Grâce à cette expérience de travail Le Corbusier commence à considérer le béton armé comme le matériel du futur.
En 1910 il se rend en Allemagne pour étudier la technique du béton armé où il a des contacts avec les représentants du Deutsche Werkbund, en particulier avec Peter Behrens et Heinrich Tessenow. Ici, il apprend les résultats du génie moderne, les techniques de constructions des bateaux, des automobiles et des avions. Dans l'atelier de Behrens il connaît Gropius et Mies Van der Rohe.
Il voyage en Italie, en Grèce, dans les Balkans et en Asie Mineure. Il écrit à propos de ce dernier voyage dans le livre Voyage d'Orient (1913), dans lequel à travers un langage lyrique, il décrit l'architecture ottomane.
En 1915 avec l'ingénieur suisse Max du Bois, Le Corbusier élabore les idées qui caractériseront ensuite ses structures jusqu'aux années '20: la Maison Dom-Ino comme base structurale et les Villes Pilotis, villes idéales construites sur des piliers.
En 1916 à Paris il connaît le peintre Amédée Ozenfant: ensemble ils élaborent l'esthétique du Purisme. Le Purisme est un mouvement qui se présente comme le dépassement du Cubisme à travers, justement, la purification. L'esthétique puriste a ses racines dans la philosophie néoplatonicienne et s'applique à toutes les expressions des arts plastiques: de la peinture à l'architecture au design. Ces théories sont publiées dans la revue artistique et littéraire L'Esprit Nouveau, que Le Corbusier publie avec le poète Paul Dermée jusqu'à 1925.
Dans les années suivantes Le Corbusier développe le thème de la "maison palace" avec des connotations socioculturelles spécifiques : d'un côté, la villa individuelle d'inspiration bourgeoise et palladienne, de l'autre le logement collectif conçu comme un palace baroque avec sa planimétrie très articulée.
Le thème de la villa bourgeoise se concrétise dans les formes de la Maison Cook en 1926, de la Villa Mayer qui anticipe la Villa Stein à Garches en 1926 et la Villa Savoie à Poissy en 1929-31. les principes fondamentaux de son langage sont les pilotis, les toits-jardin, la planimétrie libre, la fenêtre qui se développe en longueur, auxquels s'ajoutent le pan de verre et le coupe soleil. Ces éléments avec ses théories font partie des thèmes principaux de son travail, qui s'expriment dans la clarté et la simplicité des formes, des matériels, de l'adaptation selon le système des modules de l'architecture fonctionnaliste.
La Ville Contemporaine (1922) est un projet de ville capitaliste, constituée par un périmètre qui est un bloc d'unités d'habitation. Ce projet montre l'évolution du développement de l'architecture de Le Corbusier en agglomération urbaine à haute densité.
En 1923 paraît Vers une architecture, le document qui constitue la base pour le développement de l'architecture et la culture du 20e siècle.
En 1925 Le Corbusier publie les livres Urbanisme et L'art décoratif d'aujourd'hui. L'urbanisme pose Le Corbusier dans la condition de créer des situations vivables dans l'environnement urbaine, en essayant de résoudre les problèmes du point de vue social, économique et de la production.
En 1926 il réalise le complexe résidentiel de Pessac, prés de Bordeaux, une ville-jardin avec des maisons bâties en béton armé, projetées comme des logements standardisés dans lesquels on voit pour la première fois une conception puriste de la couleur, utilisée pour créer de l'espace et pour établir des nouveaux rapports entre les volumes et l'environnement. Le Corbusier a été aussi l'organisateur du premier CIAM, Congrès International d'Architecture Moderne en 1928, en Suisse.
Parmi les nombreux plains urbains projetés par le Corbusier, il faut mentionner le plan d'Alger en 1930 et celui de la ville de Nemours en Afrique du Nord en 1934, de Saõ Paulo et de Rio de Janeiro en 1929, de Buenos Aires, de Barcelone en 1933, de Genève, Stockholm, Anvers et New York en 1935, et plusieurs projets pour Paris en 1924-64.
L'unité familiale est l'élément qui caractérise l'architecture résidentielle urbaine et son exemple le plus majestueux se trouve à Marseille : l'Unité de logement (1947-52) est une ville idéale et radieuse, lieu qui fait partie d'une communauté autosuffisante, selon l'idée du phalanstère et du socialisme utopique de Charles Fourier (1772-1837).
La plupart de ces structures, pensées pour héberger un grand nombre de personnes, ont été utilisées seulement partiellement, et se sont révélées donc un échec dans leur but communautaire. Elles ont été dénaturées et modifiées dans leurs éléments et donc dans leur fonction principale de destination et d'utilisation.
En 1950-1955 Le Corbusier publie Le Modulor et Le Modulor 2, un instrument de mesure qui utilise l'homme comme canon principal par rapport à l'espace.
La nouvelle forme de beauté et d'harmonie caractérisée par des proportions et des modules se développe à l'intérieur d'une conception utopique socialiste, ce qui s'exprime dans la cellule de logement protégée et en même temps communicante avec l'extérieur. Cette cellule est organisée dans un ensemble économiquement avantageux et caractérisé du point de vue spirituel par l'indépendance de l'individu à l'intérieur de la société.
Les argumentations fonctionnelles et relatives à la construction ont été appliquées, établies en modèles, théories et traités : elles ont été utilisées pour créer une didactique qui a été à la fois accueillie et appliquée.
Les éléments du langage rationaliste confluent dans l'uvre architectonique et doctrinaire et donne lieu à un processus unitaire qui tend vers un principe général. Donc le programme de Le Corbusier, idéologique, technique et formel en même temps, se développe à travers une typologie normative qui est devenue applicable par tous les autres opérateurs ou réformateurs sociaux.
L'architecture, composition et modulation plastique, invention de liberté, fonctionnalité et organisation sociale, agit aussi à travers une qualité spirituelle qui peut exprimer la synthèse du temps présent. Chaque synthèse est une uvre, chaque uvre est un événement qui émeut, une création, une cristallisation qui naît du profond, qui devient poétique, comme la poésie, la beauté, l'harmonie. Il s'agit d'un nouveau canon lié à la vie de l'homme moderne et au fonctionnalisme : un lyrisme qui va au-delà de la pure fonction mécanique des machines, de la simple utilité, et qui transforme l'activité de l'architecte en vocation complexe et totale. Un "lyrisme logique" et fonctionnel qui n'oublie pas la ligne et la géométrie : la forme.
La ville comme lieu organisé selon un principe de visibilité monumentale, qui comprend des espaces définis par leur fonction et dédiés au gouvernement de la ville et au travail, aux résidences et au temps libre, est le fondement théorique qui porte Le Corbusier au projet de Chandirgarh (la capitale de l'état indien du Punjab) en 1951. Seulement quelques bâtiments ont été réalisés, dans lesquels on peut remarquer un trait distinctif : le béton armé à vue. Le projet originaire montre une ville partagée en secteurs avec leurs propres services et destinée à incarner l'idée d'un état industriel moderne, l'utopie de la Nouvelle Inde. L'échec de cette utopie dans la tragédie de Chandirgarh se résume dans la crise de la rationalité Occidentale : les limites sont définies par l'impossibilité de respecter une culture et une identité existante et par la conception du progrès qui est considérée seulement du point de vue technologique sans prendre en considération d'autres objectifs.
Chandirgarh est «... une ville projetée pour les automobiles dans un pays où beaucoup de gens n'ont même pas un vélo» 3
La chapelle de Nôtre-Dame-du-Haut à Ronchamp (1950-1956), prés de Belfort, à la frontière entre Suisse et France, est une uvre qui appartient à la dernière période de la carrière de l'artiste et se distingue par son caractère néo-baroque opposé au rationalisme.
Le Corbusier inscrit dans la forme de la chapelle le symbole du sacré au 20e siècle. Tous les éléments se réfèrent à l'idée d' "acoustique visuelle" par rapport au paysage ondulé. La structure asymétrique, les vides irréguliers des fenêtres, les vitraux et les fentes par lesquelles s'infiltre la lumière proposent une idée de la sacralité à travers une sensibilité magique et primordiale. Ces suggestions expressionnistes dérivées par une ébauche si vitale, se réfèrent à une nouvelle liberté de projeter l'espace religieux et la spiritualité de l'homme.
L'église perd sa structure autoritaire et symétrique, historiquement fondée sur la séparation entre les prêtres et les fidèles, pour devenir le lieu ecclésiastique qui appartient à la communauté même.
Dans le monde moderne et contemporain, marqué par le progrès et la science, le croyant ne fonde plus son sentiment religieux sur une idée de salut inspiré par la peur et par l'autorité, éléments dogmatiques et doctrinaires qui sont fonctionnels à la politique et au système des institutions, mais sur un discours profond et intime qui naît de sa propre conscience et qui s'adapte à son besoin de spiritualité.
La Chapelle est comme une caverne primitive, une image primordiale, vitale et émouvante, qui naît de la crise de la civilisation après les désastres de la guerre et qui produit une vision dramatique - on peut considérer parallèlement les compositions barbares de la peinture de Picasso. Cette crise s'exprime dans une religiosité des formes qui est aussi un sentiment inexprimable et qui ne peut être traduit que dans l'expérience de la solidarité avec les autres et dans le sentiment de la vérité.
La religiosité à travers «... un sentiment qui essaie, de toute façon, de restaurer le sens de solidarité entre homme et homme et entre l'homme et la nature, la même solidarité qui aurait été étayée par le 2e Concile Vatican» 4.
Le couvent dominicain de La Tourette (1955-56) situé à Evreux, prés de Lyon, est constitué par un modèle d'architecture qui comprend une église comme espace public et un cloître comme espace privé. Dans ce contexte l'architecture et le paysage se transforment en une expérience dialectique à l'intérieur d'un rapport qui définit et explique leur signification».
Traduit de l'italien par Caterina Chimenti.
On remercie Joëlle Rampacci pour sa collaboration
NOTES
1
NICOLIN, PIERLUIGI, Prefazione, dans Le Corbusier, Verso una architettura, Milano, Edizioni Longanesi & C., 2004, p. IX.
2
BELLI GABRIELLA, Directrice du Mart - Musée d'Art Moderne et Contemporaine de Trento et Rovereto, discours à l'occasion de la conférence de presse pour la présentation de l'exposition, le 19.04.2005 à l'Auditorium du Centre pour l'Art Contemporain Luigi Pecci, Prato.
3
FRAMPTON KENNETH, Le Corbusier e la monumentalizzazione dei linguaggi "spontanei" 1930-1960, dans Storia dell'architettura moderna, Bologna, Zanichelli, 1982, pag. 272.
4
DORFLES, G. VETTESE, A. Le Corbusier, La Cappella Nôtre-Dame-du-Haut, 1950 - 1956, dans Storia dell'Arte, Novecento e oltre, Bergamo, Atlas, 2005, pag. 277.
ANNOTATIONS
Je remercie le Centre pour l'Art Contemporain Luigi Pecci de Prato, le CID Centre d'Information et Documentation et en particulier Alessandra Carlomagno, Responsable de la Communication et les Relations, et Ivan Aiazzi, Bureau de Presse, de Communication et Relations pour leur collaboration.
Le CID est le Centre d'Information et Documentation, un Département qui comprend la bibliothèque et la section Didactique et dispose de ses propres salles d'exposition séparées des grands espaces d'exposition du Centre et en communication avec la bibliothèque. L'exposition Le Corbusier, l'architecte et ses livres, a été présentée justement dans ces espaces, prés des Archives de la Bibliothèque d'Art Contemporaine.
La promotion de l'exposition a été supportée par la Mairie de Prato, Cariprato, Fondation Cassa di Risparmio di Prato, famille Pecci, co-produite par le Mart Musée d'Art Moderne et Contemporain de Trento et Rovereto, le Musée d'Art Contemporain de Strasbourg, et la réalisation a été possible grâce à la Fondation Le Corbusier de Paris.
La responsable Catherine de Smet historienne de l'art, enseigne histoire des arts graphiques dans plusieurs écoles d'art françaises. Elle a écrit de nombreux articles sur l'histoire et sur l'esthétique de l'art graphique, sur le design contemporain et sur l'art contemporain.
L'EXPOSITION
LE CORBUSIER, L'ARCHITECTE ET SES LIVRES
Commissaire de l'exposition Catherine de Smet
MUSÉE D'ART MODERNE ET CONTEMPORAIN - MAMC
Strasbourg, 18 novembre 2005 - 26 février 2006
MUSEO D'ARTE MODERNA E CONTEMPORANEA - MART
Trento e Rovereto, 11 juin - 11 septembre 2005
CENTRO PER L'ARTE CONTEMPORANEA LUIGI PECCI
Espace des Archives Bibliothèque d'Art Contemporain
Prato, 19 mars - 29 mai 2005
BIBLIOGRAPHIE
ARGAN GIULIO CARLO, L'epoca del funzionalismo, in L'arte moderna 1770 / 1970, Firenze, Sansoni, 1970.
BERTELLI C. BRIGANTI G. GIULIANO A., I maestri del razionalismo, in Storia dell'Arte, vol. 4, Milano, Edizioni Electa / Bruno Mondadori, 1988.
COHEN JEAN-LOUIS, Le Corbusier, Un lirismo per l'architettura dell'era meccanicistica, Taschen, köln, 2005.
DE SMET CATHERINE (a cura di), Le Corbusier, l'architetto e i suoi libri, Lars Müller Publishers, 2005.
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LINKS
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LE CORBUSIER
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L'AUTEUR
Giuseppe Carrubba est critique d'art, curateur indépendant et enseignant. Il a soutenu sa maîtrise à l'Université de Bologne - DAMS (Département d'art, musique, spectacle) en présentant un mémoire sur l'art contemporaine; il a ensuite effectué des recherches sur les mouvements et les poétiques des avant-gardes.
Il est collaborateur de plusieurs galeries d'art, associations culturelles, institutions et aussi bien du "BTA - Bollettino Telematico dell'arte" (Bulletin Télémathique de l'Art).
Le "BTA - Bollettino Telematico dell'arte" est une revue privé reliée à le Départment d'Histoire de l'Art de l'Université de Rome "La Sapienza", publiée en édition bilingue italien/anglais. Cette revue fait aussi partie d'un réseau de recherche avec d'autres institutions internationales réliés par le moyen de l'Internet au but d'optimiser la gestion des ressources scientifiques et humaines.
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